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Du Campement, le 300 815
Ma chère Frangine,
On s'en éloigne pourtant
mais on pourrait se croire
au cœur de l'été
je parle de la saison
nous passons de paradoxes
en oxymores
tournons sur nos sens
giratoires
et si nous chassons le naturel
il revient armé.
Comme dans les trains à ce que j'entends dire, attaque dans la diligence, mais il y a toujours un shérif dans le wagon.
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Trancher en espérant être juste.
Se retrouver seule spectatrice dans la salle de cinéma,
très bon film, projection privée, les pieds sur les fauteuils,
c'est qui la reine du monde ?
(Derrière le mur la Californie de Marten Persiel)
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Bien qu'il ait beaucoup lu, caressé le rêve de devenir poète et traduit nombre de poèmes de Valery, je pense qu'il était trop bien dans sa peau, trop sûr de lui et optimiste pour se lancer dans les affres de la création littéraire.
(Orhan Pamuk in Mon père)
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L'idée du jour, à la cigarette digestive, devient l'idée de l'année
voire de la décennie
(pas du siècle, nous sommes gens simples)
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Mon futur éditeur me dit que mon texte est du militantisme humain
(dans ma démarche, c'est comme s'il me remettait un César)
Bonus : titre provisoire du recueil en question
Juste un autre mystère
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L'orage a couché au sol les tournesols
-qui portent donc bien leur nom
coupé l'eau et les communications
nous nous laverons un autre jour
buvons du vin en solitaires
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Du Campement, le 230 815
Ma chère Frangine,
L'orage se rapproche
le vent invite à la danse
le ciel du Nord est noir
des éclairs
le tonnerre n'en finit pas
le grain qui s'annonce
fait trembler la tonnelle
aucune être vivant
dans les alentours
ne fait son malin.
Je reprends doucement, ce n'est pas encore Septembre.
Être exigeant et gentil avec soi, à noter sur le cahier de texte de la rentrée.
J'ai bien lu ton article sur Le National Cancer Institute annonçant que la consommation de cannabis détruirait les cellules cancéreuses.
La prohibition a assez duré.
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Wadjda de Haifaa Al Mansour
C'est étrange comme de jolis mots peuvent cacher de vilaines choses
Abaya par exemple
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Terminer un recueil de poèmes
Revenir sanguinolente toute griffée mais avec un bol de mûres
Partout des collectifs pour accueillir les migrants
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11h du soir seule dans la maison
tu écris dans ton lit
la prairie autour est noire et silencieuse
Soudain la lumière d'une lampe
et un type que tu ne connais pas frappe à la porte fenêtre de ta chambre
pour te demander des feuilles à rouler
il repart un quart d'heure plus tard avec ton 06
tu reprends où tu en étais te disant que tout de même
tu aurais pu avoir eu un peu peur
et au moins te rappeler son prénom(un invité des voisins était en panne de feuilles, et souhaite un autre jour visiter la maison puisqu'elle est à vendre (tu ne donnes pas ton numéro de téléphone juste parce qu'un homme te surprend (quoique)))
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Si ça se trouve, des centaines de caméléons vivent dans ma maison et je ne le sais même pas.
(Dick Sionaire)
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Du Campement, le 160 815
Ma chère Frangine,
Le mois doux
où le moi doute
les premiers raisins
les figues presque mûres
et toutes ces certitudes
quasi blettes
comme toujours jusqu'ici
nous relèverons le défi.
J'apprends dans un article sur le parler djeune que mon presque credo est devenu un acronyme, dire désormais osef.
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Je viens de remarquer que cela se passe mieux si il y a
au début une sage femme
à la fin une femme sage(je dis ça, je dis rien)
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Tourner la page
arriver au bout du livre ou avoir épuisé le cahierne garder de la parole que ce qu'elle répandait d'éphémère
se souvenir du perpétuel et de l'amoncellementbleu intrépide
poing verticalremettre l'expérience conquise dix fois sur le métier
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De Tuisper le 090 815
Ma chère Frangine,
Nous laissons le sang aux vampires
nous ne suons que l'eau
espérant la pluie
jouissant du vent
nous rappelant l'hiver
dans ce trop plein d'été
le pas lourd
dans un corps léger
nous regardons les moissons brûler
et l'eau des puits
fondre comme neige au soleil
même les plus jeunes le savent
l'orage nous tourne autour
Quelques petites choses en vrac, tu trieras toi-même, tu sais comment c'est dans la cinquième dimension.
On me dit (tendrement) que je suis perchée, le pense-tu aussi ?
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Vous interrogez-vous sur votre rapport
aux choses et aux autres ?un peu
sans cesse
pas du tout
ne comprend pas la question ?(Que répondent les heureux ?)
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-D'accord nous sommes créateurs de notre vie, mais on s'en fout, on fait ce qu'on veut, de toute façon on connaît la fin.
-Sauf que l'on veut mourir vivant.
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Nous savons que les instants où la contemplation des œuvres d’art nous délivre des désirs avides, comme si nous surnagions au-dessus de la lourde atmosphère de la terre, sont en même temps les plus heureux que nous connaissions.
(Arthur Schopenhauer (via Rocky))
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Rock'n Roll, mon pote !
(in Je suis mort mais j'ai des amis de Guillaume et Stéphane Malandrin)Les Africains à Vintimille
les Syriens à Marseille
les Roms à Luynes
les Vacances en Grèce
le Pouvoir à Bruxelles
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Rebelle, conduire en tongs.
Ecrire les pieds dans l'eau du lac.
Lire le dernier roman de Lydie Salvayre, les fesses dans l'eau du lac.
La vie ce n'est pas des vacances et pourtant les vacances c'est la vie.
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De Tuisper le 020 815
Ma chère Frangine,
Les nuits de pleine lune
une sorcière danse en moi
échevelée et nue
de jeunesse nourrie
d'amour rassasiée
elle cabriole
lève les bras au ciel
incante les puissances des magies réunies
qu'elles déposent sur le monde
leur voile de poésie
puis elle se gausse d'elle-même
et rentre se coucher
dans un éclat de rire
et néanmoins joyeuse.
D'ailleurs, je ne sais plus rien du monde, personne ne l'a encore détruit ?
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