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Que dis-je exactement quand je dis « mot » ? Quand je dis « mot » je dis mer, je dis ciel, je dis vent et lumière. Je dis toute la lumière et la peau, je dis grève et le sable collé sous la plante des pieds.
Quand je dis « mot » je dis aussi l’obscur, et je demande aussi : « Existe-t-il une mesure exacte pour l’obscur ? »
Quand je dis « mot » je te parle et il fait soudain clair, et je dis que je te parlerais même s’il faisait nuit, même si tu ne voulais pas, même si tu me disais que tu ne comprends pas. Quand je dis « mot » je dis qu’on peut toujours parler, même sans bouche et sans langue et sans cordes vocales, sans cartilage aryténoïde et sans muscle crico-aryténoïdiens. On peut toujours parler, on peut parler d’un mot. Et le faire exister.
Et tout faire exister.
[Isabelle Alentour]
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Des moments dans la vie,
où c'est pleine lune tous les jours -
on n'est pas à l'abri de soi-même.
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J'ai développé au cours des refus une profonde affection pour l'un des éditeurs qui n'éditent pas mes romans.
Il faut d'abord poser le contexte : ce roman sur lequel vous travaillez depuis une ou plusieurs années, que, certes, personne ne vous a commandé, et que vous envoyez à quelques éditeurs ciblés.
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Un pas sur la mélancolie des départs
Un œil sur le sursis de l'ailleurs
Entre les deux
Toute une vie
Et la liberté de n'être plus
Le bonheur de n'être pas encore
Nos racines
Lestent légèrement
Les nuages
(Lionel Gerin in Ce qui reste)
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Assemblée générale dans la caravane,
les forces en présence,
le féminin de la puissance et de l'intuition,
rassurent et nourrissent
les rêves doux.
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C'est tout nous,
ce printemps déclaré
aux plus belles heures de la journée,
et une partie du pays sous la neige.
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- Tu n'es pas gentille avec moi !
- Ce n'est pas vrai, c'est injuste ce que tu dis.
- Tu vois !
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Il m'arrive souvent de ne pas savoir quoi penser,
toujours surprise de croiser des opinions claires, fermes, et définitives.
Par exemple, l'un des sujets du moment, friandise des réseaux.
En prenant l'histoire au début, j'aime et j'écoute Noir Désir. Plusieurs morceaux, dont Le vent nous portera, continuent de me toucher.
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La Fleur
Se façonne en tant de figures
Arbore tant de couleurs
Que je ne saurai
D'un seul regard
Capter ses apparences
Ni d'un souffle
Respirer ses parfums
Telle la vie
En ses milliards de formes
La Fleur pullule
La Fleur m'échappe
La Fleur m'éblouit.
(Andrée Chedid in Rythmes)
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Ces villes, ces lieux, que l'on ignorait,
qui maintenant font triste partie de notre vocabulaire.
Fukushima, Lampedusa, La Ghouta …
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Il y en a plus d'un qui s'attellent à percer les secrets de l'univers,
mais c'est toujours pareil,
un secret en cache un autre.
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Mon Parrain a rejoint la terre de ses ancêtres, 94 ans, joli score.
Curieux, intelligent, rude comme les hommes de l'époque.
Encore un visage de l'enfance qui déserte.
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Le temps nous ment et nous manque,
traitons le avec désinvolture.
J'ai parfois l'impression de passer ma vie dans un sas de décontamination entre l'ancien et le nouveau.
Le monde est très indépendant de notre volonté.
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je suis aussi
cette femme sauvage
l'épouse d'humeur terreuse
trempée de ciel
aux doigts racines
aux jambes ailées
agitée de geysers
et de séismes
mais chut
n'en dites rien
si je
déborde un peu
( Florence Noël in L'Etrangère (via Estelle Fenzy))
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Se demander où vont la nuit
trottinant
en ribambelle
sur le bord des routes du Royaume
les sangliers.
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Je visite à nouveau cette célèbre phrase :
Vis chaque jour comme si c'était le dernier,
parce qu'un jour tu auras raison.
Le chemin parcouru me la montre sous un nouveau jour.
Je comprends le concept et adhère à l'esprit, il est d'une logique imparable.
Mais je ne vois pas comment l'appliquer.
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