• 23/11/15

    Le samedi soir

    Vous vous êtes vus tout de suite, c'est instinctif. Le corps sent l'autre corps, c'est chimique.
    Au premier regard, aussi furtif soit-il, vous savez tous les deux.
    Non pas par la raison, ni même la pensée, cela passe par la peau, par un champ invisible.
    Vous savez, tout en l'ignorant encore.

    Ensuite c'est le ballet, le pas de deux, vous jouez les indifférents.
    Tu parles à tout le monde, jusqu'à ce que la foule, et son égal instinct, vous guident l'un vers l'autre.

    Vous passerez des heures, à rire simplement et à vous reconnaître.
    Sentir dans un geste, que les corps se feraient une fête.
    Vous le savez, mais l'ignorez.

    Puis doit se décider la tournure de la nuit.

    L'instant où il mentionne, comme par inadvertance, dans la conversation, le prénom d'une femme.
    Chacun devient pour l'autre l'un de ces passants dont on fait des chansons.
    Le chapitre se clôt sur ta bonne figure.


  • Commentaires

    1
    elle.n
    Mardi 24 Novembre 2015 à 20:11

    ...."sans avoir effleuré la main".....tellement tellement beau tes mots

    merci ...je t'embrasse ma tendre hélène

    2
    Mardi 24 Novembre 2015 à 22:02
    3
    Marlène
    Mercredi 2 Décembre 2015 à 21:05

    whaaa ! beau ! fort !

    t'embrasse ma belle (j'ai hâte d'avoir ton dernier livre entre les mains)

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    4
    Jeudi 3 Décembre 2015 à 08:34

    me too <3

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