• Il s'étonne que je lui parle de foot, ensuite il comprend.

    Je n'aime que les matchs de nuit. Avec les éclairages, les joueurs ont deux ou trois ombres, parfois quatre, et cela fait comme des étoiles qui bougent sur le terrain, elles s'éloignent, se rassemblent, forment des figures.

    Il rit, puis lui aussi ne voit plus que cela :
    la danse des étoiles aux pieds des joueurs.


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  • Il faudrait oublier l'opacité, et tout ce qui sépare d'un autre, et malgré les gestes et les mots que nous avons. Car nous avons des gestes et des mots ! Ce sont les pensées qui manquent : on ne sait pas tout se dire, on ignore ce qu'il y aurait à avouer, on ne peut penser dans le temps qu'il faut pour l'exprimer, tout ce qu'on pense dans le temps qu'il faut pour le penser. On ne peut même pas tout se confier à soi-même.

    (Alice Ferney – La conversation amoureuse)


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  • Au cœur du Royaume

    A observer les voitures sur les routes,
    on repère quelques lois du quartier.
    L'une d'elles par exemple :
    il faut être blonde pour conduire
    ou monter dans une décapotable.

    (bon, tant pis !)


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  • Fillette,

    L'amour, c'est simple.
    (ou pas)


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  • Faudra-t-il tous les lire ou les écrire
    pour être délivrée des livres ?


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  • Pour clore la saison
    en un bouquet final
    une tablée sous tonnelle
    passe huit heures à table -
    termine à l'eau de vie.

    (on ne pourrait mieux dire)


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  • La pluie attendue tout l'été
    joue avec la lumière
    et tous les horizons.
    Nuages noirs face au coucher de soleil,
    arc-en-ciel à l'est,
    percée turquoise au sud,
    tonnerre, éclairs sur la page centrale,
    on dirait que le ciel
    nous lit son catalogue.


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  • Pour dire la vérité
    change tes pas
    prépare-toi à devenir un incendie

    (Adonis )


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  • Comptine

    De tablées en tablées
    ici et là et même ailleurs
    à force de trinquer à nos santés
    elles ne peuvent être que meilleures


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  • Regarder l'automne arriver
    au bord du Rhône
    scintillant de soleil
    avec l'impression
    de danser sur le pont


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  • Tout est présent
    lorsque l'on n'attend rien


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  • Brusquement se résoudre
    à laisser partir l'été


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  •  La devinette de Lenny

    - Quel est l'animal qui a le plus de dents ?
    - Le requin ?
    - Non.
    - Le crocodile ?
    - Non.
    -… Langue au chat !
    (c'est le cas de le dire)

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  • Je crois en ceux qui marchent
    à pas nus
    face à la nuit

    Je crois en ceux qui doutent
    et face à leur doute
    marchent

    Je crois en la beauté oui
    parce qu'elle me vient des autres

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  • Marcher pieds nus
    dans la nuit et la lune
    se glisser entre les souffles
    entre les ombres
    avec celle du chien
    à quelques pas derrière -
    une seule piste à suivre.


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  • Au comptoir

    - Ils vont me remettre la médaille d'or du travail !
    - T'as pas honte ?
    - Si, un peu.


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  • Fourbue de mots,
    assise sur les marches de la caravane,
    éclairée par la lune disparue,
    avec le geste des hommes de l'enfance,
    elle porte à sa bouche
    un morceau de pomme,
    entre le pouce et l'opinel.
    Pour faire bonne figure,
    rendre l'hommage vivant,
    elle crache le pépin dans la poussière.
    Fait un vœu –
    à tout hasard.


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  • Au comptoir

    - Tomber amoureux c'est comme pratiquer la natation synchronisée,
    un faux mouvement et non seulement tu gâches le ballet –
    mais en plus tu te noies.


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  • Nos points communs (1)

    L'improvisation organisée de nos vies.

    (Cigarette apéritive 19h12)


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  • Dans le premier regard
    des survivants à la nuit
    s'écrit la constitution du jour
    et de ses alentours.


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  • Au Campement 2.0,
    au cœur du Royaume.

    Les riches vacanciers repartis
    nous avons à nouveau accès
    en clandestins
    à leurs piscines, leurs grandes maisons,
    leurs parcs entretenus.
    Nous nous y glissons en silence,
    l'été et nous, comme des indiens.


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  • Home.

    Personne ne quitte sa maison à moins
    Que sa maison ne soit devenue la gueule d’un requin
    Tu ne cours vers la frontière
    Que lorsque toute la ville court également
    Avec tes voisins qui courent plus vite que toi
    Le garçon avec qui tu es allée à l’école
    Qui t’a embrassée, éblouie, une fois derrière la vieille usine
    Porte une arme plus grande que son corps
    Tu pars de chez toi
    Quand ta maison ne te permet plus de rester.

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  • Asia Ramazan

    Asli Erdogan

    Amira Merabet

    ...


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  • Propos empiriques sur l'amour

    Si tu fermes ta porte,
    il passera par la fenêtre.
    Si tu ouvres ta porte,
    il passera par la porte & la fenêtre.


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  • Sur un balcon de Marseille vers minuit,
    par exemple.

    Certaines précieuses personnes tiennent rôles d'horlogers dans votre vie.
    Elles remettent vos pendules à l'heure.


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  • Fillette,

    Un amour ne se construit pas,
    le temps le dessine.


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  • C'est un vrai danger
    cette peur de perdre.
    C'est elle qui fait perdre.


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  • Au Campement 2.0

    Après une journée à la mer,
    se garer devant le fameux monument aux morts du village,
    retrouver au Café de la Poste une tablée joyeuse à l'apéritif de 22h,
    prendre une conversation en cours
    où il se dit que le trappiste est lubrique par définition,
    que le trappeur est meilleur.

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  • Tu n'es pas, n'est-ce-pas,
    le genre de type à regarder la fin du film sans moi ?


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  • Le silence
    sur la pointe des mots
    s'avance
    étonné
    dans l'éclatement du blanc

    Il murmure
    contre la joue du monde

    Il reste là
    Nul ne sait ce qu'il entend

    (Roselyne Sibille in Ce qui reste)


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