• Le courrier du dimanche

    Du Campement, le 300 815

    Ma chère Frangine,

    On s'en éloigne pourtant
    mais on pourrait se croire
    au cœur de l'été
    je parle de la saison
    nous passons de paradoxes
    en oxymores
    tournons sur nos sens
    giratoires
    et si nous chassons le naturel
    il revient armé.
    Comme dans les trains à ce que j'entends dire, attaque dans la diligence, mais il y a toujours un shérif dans le wagon.

    Dans un article, je découvre ce qui est gravé dans le bronze, au pied de la statue de la Liberté:
    Donnez-moi vos pauvres, vos exténués, qui en rangs pressés aspirent à vivre libres. […] Envoyez-les moi, les déshérités, que la tempête m’apporte. J’élève ma lumière et j’éclaire la porte d’or ! (Emma Lazarus)
    Recevoir des jeunes femmes qui savent ce qu'elles veulent, libres et elles mêmes.
    Comme je kiffe cette jeunesse, consciente, warrior, passionnée, simple.
    Et pleine d'humour.
    Nous parlons de leur enfance, évoquons encore une fois la résilience.
    Elle marche dans les deux sens, parfois ce que deviennent les enfants sauve leurs parents.
    Passer une soirée avec Rocky, tard dans la nuit, à remuer des souvenirs qui ont presque 40 ans, à se dire les choses comme elles sont, à entretenir la rigolade.
    Parler de libido à la cigarette digestive avec un ami en visite, aussi simplement qu'avec une amie.
    Ton jeu de mot, la méthode à 36000, m'a bien fait rire, j'avais compris ce n'était pas la peine de le souligner.
    Je pense toujours à cette phrase qui avait été un déclic : fais confiance à l'intelligence de ton lecteur (Houdaer).
    La parole est donnée, la maison est vendue. Entre de bonnes mains.
    Je partirai à la fin de l'année sans savoir pour l'instant où je vais.
    En attendant je construis des châteaux à Buis les Baronnies.
    Toi qui es toujours curieuse de ce qui se passe ailleurs, un film à voir : Taxi Téhéran de Jafar Panahi.
    Il faut absolument que je me mette sérieusement au travail me dis-je.
    Une autre partie de moi trouve qu'il y a beaucoup trop d'adverbes dans cette phrase.
    Prends soin de toi et fais-toi la vie douce.
    Love, Peace, and be Wild.

    Lady Day
    (gravée dans le vent)

    Aujourd'hui c'est poésie en pièce jointe

    P.J. plus dense que tu ne crois
    la pierre porte la brûlure
    vers le lieu exact touchant l'étoffe

    non pas vers un point rouge tendu
    par-dessus la faille

    mais dans l'indéchiffrable
    à l'arrière des yeux
    dans l'odeur naissante du soir

    n'oublie pas que sous les paupières
    il faut mordre la nuit

    qui sous le blanc se tait

    (Erwann Rougé)


  • Commentaires

    1
    elle.n
    Jeudi 3 Septembre 2015 à 07:43

    ....tu viens si tu veux ....portes grandes ouvertes !

     

    2
    Jeudi 3 Septembre 2015 à 15:26
    :-) <3
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