• Le courrier du dimanche

    Du Campement le 251 015

    Ma chère Frangine

    A l'aube hier matin
    le ciel avait les couleurs d'un coucher
    un jaune d'or mêlé au bleu
    des volutes de rouge dilué
    troublant et fragile
    comme la lumière des ports
    les portes ouvertes à l'inconnu.
    Je ne sais du monde que ce qui me parvient dans les conversations autour des tables rondes.
    On s'y efforce aux bonnes nouvelles, il n'en manque pas comme tu le dis et malgré la prédominance des mauvais esprits, peut-être irons nous habiter à Marinelda.

    Tu tries et nettoies, moi j'emballe, j'organise, je projette.
    C'est un exercice initiatique de stocker sa vie dans un garde meuble.
    Le Chercheur est là pour un moment, je suppose jusqu'à ce qu'il te rejoigne, notre touchante tornade polonaise est repartie hier, sous le ciel jaune.
    Beaucoup de moments partagés, du passage et des invitations, des rigolades, des repas qui se terminent en lecture de poèmes - je me nourris.
    J'avais oublié ma promesse à Paradoxal Girl d'un texte pour un recueil qu'elle concocte, heureusement j'avais une poésie en magasin qui demande juste un peu de retouche, elle s'appelle J'ouvre mon cœur, tu penses que c'est cucu ? Tant pis j'assume.
    C'est ce que j'ai le sentiment de faire en ce moment : assumer.
    Mes choix de vie, les temps qui viennent, ceux qui sont là, tout ce qui me dérange en moi, tout ce que je pourrai mieux faire, tout ce qui crisse, craque, grince – j'assume.
    Je viens de découvrir un joli palindrome je ne sais pas de qui il est mais on pourrait l'écrire chaque matin : Engage le jeu que je le gagne.
    Prends soin de toi et fais-toi la vie douce.
    Love, Peace, and be Wild.

    Lady Day
    (sur le quai)

    Aujourd'hui c'est poésie en pièce jointe

    P.J. Tu entends
    La respiration de la mer

    Cette manière qu’elle a
    De rouler sur les galets

    D’appesantir le regard
    Où que porte l’horizon

    Tu vois là-bas
    C’est comme ça qu’ils font

    Ils leur tranchent l’âme
    Et la rejettent à la mer

    (Raphaël Dormoy in Ce qui reste)


  • Commentaires

    1
    Dimanche 25 Octobre 2015 à 21:48

    « Engage le jeu que je le gagne » : Alain Damasio - La Horde du Contrevent

    Très joli titre, par ailleurs

     

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