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Le courrier du dimanche
Du Campement, le 231 114
Ma chère Frangine,
Le vent pleut des feuilles mortes
colore la prairie
il fait un temps indien
portes et fenêtres ouvertes
la lumière ne va pas plus loin
que celle d'une fin d'été
n'empêche le sentiment
de sauver encore une journée
du froid et de l'hiver.
La mixture polonaise est en route pour Cracovie (30h de bus), c'était d'une richesse sans nom l'échange des cultures, l'adaptation réciproque aux quotidiens, ils ont stocké quelques affaires, ils reviendront. Le Chercheur reprend son souffle avant de partir vers son ermitage hiémal.Depuis que Flore a déménagé, Lulubelle et moi avons deux heures de route pour aller travailler le scénario. De quoi nourrir des conversations (4h aller et retour), souvent nous partageons nos colères, nos désespérances, nos impuissances, de tout le mal fait aux femmes - parce qu'elles sont femmes.
Nous travaillons au rythme du bébé, je me sens La Belle Verte avec Solal dans les bras (qu'on vienne me le dire en face s'il y a au monde une chose plus importante que le sourire d'un nouveau né).
T'inquiète mobylette, cela m'étonnerait que ton cœur te lâche, mais c'est vrai qu'il faut en prendre soin, surtout s'il sert beaucoup.
Le mien est en rééducation, il devrait être bientôt capable de réouverture.
D'accord pour que 2015 soit l'année de la Benz.
Sous le parrainage de Janis Joplin et Joey Starr, elle devrait être intéressante.
Prends soin de toi et fais-toi la vie douce.
Peace and be wild.Lady Day
(cœur vaillant)Aujourd'hui c'est poésie en pièce jointe.
P.S. Je commence la saison 2 des Peaky Blinders, ne me dis rien.
P.J. La tête sur le rivage
Je regarde passer la mer
Elle s’efface sur le sable
Sa beauté danse sur la grèveLe feu conduit la ligne de beauté
Au chant des mers
Je pénètre dans l’inconnu
C’est brillant comme la nuit
Fort comme le rêveSeuls mes pas guident le monde
(Brigitte Maillard)
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