• Le courrier du dimanche

    Du Campement, le 291 114

    Ma chère Frangine,

    Donner au vent,
    qu'il les emporte,
    la barbarie des hommes
    et leur prétention ;
    chaque jour
    cultiver la lumière.
    Journée marseillaise et familiale avec Rocky, rouler dans la tempête avec une bonne musique, partager la douceur de vivre et de s'aimer – recharger les batteries.
    Merci pour la découverte, quelle générosité a ce Faada Freddy.
    Du coup je comprends enfin ce qui n'allait pas dans ma lecture à Saint Martin d'Hères, ma timidité m'a empêché d'être généreuse. A cause des projecteurs, le métier d'écrire est justement le contraire, un métier de l'ombre.

    Je réalise que l'important est d'y trouver mon plaisir pour le transmettre - j'avance, je découvre, à chaque lecture…
    Il ne me reste qu'à forger pour devenir forgeron.
    Je tente de t'écrire avec John Pantoufle qui cherche les caresses, se frotte à mes mains, balaie mon visage avec sa queue, ronronne plus fort que la musique.
    Dehors c'est le déluge, une température de printemps, comme si le monde partait dans tous les sens.
    Je songe au Chercheur et à ses certitudes, à la façon dont chacun se construit, au pouvoir créatif du doute.
    Cela noté, tu as pleinement raison, côté relation, complicité et simplicité sont les clefs, et en parlant de clefs, la dame du lundi dit (appelons la Didi) que ma dernière histoire était celle de Barbe Bleue, je me rends compte que j'y avais fait référence dans un poème écrit au moment de la rencontre.
    Je suppose que nous sommes, par nature, beaucoup plus intuitifs que nous le pensons.
    Prends soin de toi et fais-toi la vie douce.
    Peace and be Wild.

    Lady Day
    (réflexive)

    En pièce jointe un poème d'une grande dame (à la lignée pure classe) à transmettre à Filleule-de-l'amour - pour la route.

    P.S. Vu Magic in the Moonlight, parfait pour un dimanche après-midi pluvieux (pour la scène où la tante joue aux cartes).

    P.J. Jeunesse

    Jeunesse qui t'élances
    Dans le fatras des mondes
    Ne te défais pas à chaque ombre
    Ne te courbe pas sous chaque fardeau
    Que tes larmes irriguent
    Plutôt qu'elles ne te rongent
    Garde-toi des mots qui se dégradent
    Garde-toi du feu qui pâlit
    Ne laisse pas découdre tes songes
    Ni réduire ton regard
    Jeunesse entends-moi
    Tu ne rêves pas en vain.

    (Andrée Chedid)

     


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