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  • LES ANGES ONT PARFOIS DES NOMS DE TRAIN

    Hélène Dassavray

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    Épisode 25

    Sortie de territoire

     

    4 octobre. Les chômeurs défilent, occupent des usines, s'appellent camarades.

    Et font gueuler mon père contre ces cocos qui ne respectent rien. Chaque année un couple d'hirondelles construit son nid sous le chéneau juste au dessus de la fenêtre de ma chambre. Toutes les hirondelles du pays posent, en file indienne, sur les fils électriques de l'autre côté de la rue. Les miennes et leurs petits rejoignent le tableau.
    Ma mère est entrée dans la chambre, elle regarde leur départ avec moi.

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  • Parfois il n'y a pas de mots qui nomment les mystères, peut-être est-ce mieux ainsi.

    Cérémonie avec le Chaman dans la borie en haut de la colline,
    l'invisible en tête à tête.
    Puis passer la nuit, seule, dormir à même le sol, d'un sommeil d'enfant,
    la mémoire archaïque.
    Aux première heures du jour, redescendue de la colline, baignade au lac, seule encore,
    l'eau claire, le corps nu,
    libellules et aigle dans le ciel.
    La royauté du monde est parfois un plaisir solitaire.


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  • Trois nouvelles et un poème.

    Le monde prend sa place autour de la table ronde, ce n'est pas faute pourtant d'en refuser l'horreur.
    Des enfants tués dans une école de l'ONU à Gaza.
    On y arrive, tous, à poursuivre nos vies, à reprendre un pastis ou une tranche de melon, jusqu'à la prochaine et terrifiante nouvelle.
    Comment faire autrement ?
    Le monde, parfois, porte un nez rouge : perquisition au Quai des Orfèvres où ont disparu cinquante kilos de cocaïne.
    (sérieux ?)
    Le premier ministre nous annonce une sombre rentrée. S'il prend la peine de nous prévenir, m'est avis que cela doit être encore pire.

    La poésie restera notre arme secrète.

    Construire en briques d’eau
    des parois de vent

    Habiter le souffle
    d’une demeure océane

    Dors ma peur dors
    je te berce

    (Roselyne Sibille)


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