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Comme une chanson
qui traverse le temps
dans le ciel du matin
j'ai vu un aigle noir
aux ailes déployées
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Cette taverne, au fond du Luberon, peut-être même est-ce déjà le Ventoux,
tu l'aimerais déjà avant d'y arriver, à cause de la vue, grandiose – à conseiller juste avant le couchant, à l'heure apéritive, dans le rayon qui dore les falaises.
Tout y est, un vrai troquet, la collection de billets, les pensées profondes (ou pas) qui tapissent les murs, le patron brave et bougon, les habitués plutôt joyeux et débonnaires, les tournées qu'on remet, le billard, la scène dans un coin avec la batterie, les micros, les amplis - et cerise sur le bistrot, la loi Evin n'est pas arrivée jusque là.
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On n'a jamais vu une société nouvelle naître en respectant
les règles de l'ancienne.(Serge Quadruppani)
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Voie rapide, la Joliette, soleil couchant.
Laisser l'immeuble mégalo, Shangai à Marseille,
longer la rampe de béton,
se fondre dans le ciel et la mer dorés.
La ville silhouette, noire semblable aux ombres de l'Asie,
ses lumières lampions accrochés au néant.
Un avion parallèle à la même vitesse traverse l'eau et le crépuscule,
il clignote comme s'il faisait un vœu.
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Les ego fonctionnent comme des bites : aucune conscience ne peut empêcher que ça se tende.
(Virginie Despentes-Vernon Subutex –Tome2)
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Merci Monsieur Palomba pour votre poème ( ICI )
dans cette riche revue à explorer et déguster
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La mer amarrée au sang des hommes, des femmes et des enfants.
Combien encore avant que le vent se soulève ?
Les seigneurs de nos jeunes années quittent la scène à tour de rôle.
Alors accrocher au jour le regard du lilas ou du chien,
et celui de la lune debout dans la nuit,
manger ce que l'on peut à toutes les lumières.
Rejoindre Otis assis sur le quai de la baie.
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Pendant que tu fais tes bagages, la caravane passe.
(in Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan)
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Ici se penche la mort. S’épanchent les fleurs et tombent des pétales. Vivent les vagues et vivent dans leurs mouvements les ombres : vivent les écumes qui se détachent, nous lèchent.
Tout le désarroi dans la poche se crispe dans la main.
Dans la paume, le sel et la neige sur la peau, un cristal brille, les traces anciennes et le poids de la chaleur.
Demain immense se propose de revenir.
Sur les bancs de sables éblouis, l’embrun de la lumière nous ramène, dorés, lisses, libres, consentants.(Françoise Delorme - Le noyau de la lumière – lu ICI)
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Comme lorsque tu étais enfant, de ta chambre tu entends le bruit de la route.
Tu t'asseyais sur le muret au bord et tu notais les plaques d'immatriculation.
Pour ressembler à ton père ou parce que tu t'ennuyais.Tu ne voulais rien apprendre parce qu'on ne peut pas tout savoir.
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Lorsque tu ouvres la fenêtre,
plus loin que ce que tu vois,
au Congo, à Calais, à Panama, au Parlement,…
tu sors dans la nuit demander à la lune
comment faire pour ouvrir un cœur soulevé
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Il se passe quelque chose de décisif. Le chagrin des jours cède à l'émoi de la naissance du présent. Tu n'as plus peur. Là où tu voyais des béquilles de verdure, il ne subsiste que des branches. Question d'équilibre de la jachère. Le destin repose dans ta main ouverte.
Jean Azarel – Marche lente
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Le souvenir de ce prof de philo,
l'année du bac,
le souvenir précis de son appréciation :
Une réussite à l'examen serait un scandale.
Il doit être mort maintenant.
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Dos calé contre le pin
donner des formes aux nuages
se tenir debout
dans le jour
aussi
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Jusqu'à ce qu'un capitaliste de la capitale
te définisse provinciale rurale
tu n'y avais pas pensé
peut-être que sans le savoir
également
tu es noire
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Lorsque cet enfant
celui la même qui joue dans la boue
sous le regard triste de sa mère
lorsque cet enfant
écrira son premier roman
narrant la fuite et le refuge
que ferons-nous de la honte ?
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L'amour, il n'y aura jamais que l'amour, pensa la photographe, pour expliquer ce qu'on ne comprend pas.
(Jocelyne Saucier- Il pleuvait des oiseaux)
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Comptine
De quoi es-tu faite ?
Je suis faite de soie
De quoi es-tu fête ?
Je suis fête de moi
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Ça sent l'herbe coupée
la lune changeante
et les mois de mars qui ne finissent pas
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Si on savait, patron,
ce que disent les pierres, les fleurs, la pluie !
Peut-être bien qu'elles appellent, qu'elles nous appellent,
et que nous, on n'entend pas.
Quand est-ce que les oreilles des gens s'ouvriront ?
Quand est-ce qu'on aura les yeux ouverts pour voir ?Quand est-ce qu'on ouvrira les bras pour s'embrasser tous, les pierres, les fleurs, la pluie, les hommes ? Qu'est-ce que tu en dis, toi, patron?
Et tes bouquins, qu'est-ce qu'ils disent ?
(Nikos Kazantzakis, Zorba le grec)
(via le journal de P.C.)
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Tu reviens d'un salon du livre où tu as percuté des mots, des regards, bien rigolé,
serré des amitiés dans tes bras,
tu roules dans la nuit – légère.
Dans les premiers virages de la Combe de Lourmarin, à la radio qui te parle parfois personnellement, passe I'm Happy de Pharell Williams ; il y avait longtemps que tu n'avais pas poussé le volume à fond et dansé seule dans ta voiture.
Quand la chanson s'arrête, tu as pleine conscience de ton sourire bête.
C'est là que tu aperçois cette forme étrange, en mouvement, sur le bas-côté de la route. Lorsque tu la dépasses elle tourne la tête vers toi.
Il y avait longtemps également que tu n'avais pas souri à un sanglier.
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