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Vous me trouverez
au-delà du Tibre,
foulant en sandales vernies
les pavés de notre mémoire,
l'amour caché derrière les vieilles pierres -
de peur d'éblouir l'éternité.
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On dirait parfois
que nous sommes au centre de la fête.
Cependant
au centre de la fête il n'y a personne.
Au centre de la fête c'est le vide.Mais au centre du vide il y a une autre fête.
(Roberto Juarroz)
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Le sentiment que lorsqu'il rejette l'autre en bloc,
celui à qui on ne la fait pas -
enfermé dans ses certitudes,
détenteur de l'unique conscience,
méprisant la part des choses -
est ce qu'il combat.
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Sur une chanson pop dans le creux de la nuit,
les pas du chat sur le toit de ferraille
écrivent le poème.
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Un petit papillon blanc,
porté par les effluves de la menthe poivrée –
rien d'autre.
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Il y a peu de mots entre toi et moi,
ceux du soir ont la couleur des coquelicots -
leur rassurante fragilité.
Qui dansent sous le Mistral du jour.
Il y a beaucoup de sens entre toi et moi.
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Tout à coup se trouver à l'étroit
dans l'exercice systématique quotidien,
tout à coup se sentir enfermée dans la forme,
alors faire ce qui doit être fait
pour retrouver enthousiasme et sincérité,
faire ce qui doit être fait -
si souvent,
lâcher…
Merci de votre bienveillance
pour cette interruption momentanée.
Ou pas.
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Et nous cherchions,
la mer aux veines,
le voyage à rebours,
la sainte eau des sauvages,
la sagesse des tribus
nomades.
Le coeur débordé aux mains,
nous frappions nos corps,
comme des tambours -
les yeux crucifiés
au départ des bateaux-.
(Flora Botta in Revue 17 secondes)
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Se sentir parfois
comme ce papillon pris dans la moustiquaire
être à soi-même l'intervention miraculeuse
qui soulève le rideau et rend la liberté
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A la fin,
un tantinet esbaudie,
tout à fait déboussolée,
pleurer à l'intérieur,
redécouvrir le monde -
délivré.
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Entendre ce chanteur à succès parler de l'écriture,
de son urgence à écrire des chansons pour les partager,
de son éveil à son utilité en tant qu'artiste,
du partage de soi…Puis écouter sa chanson
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L'homme ne devient que ce qu'il pense.
(Croisé sur la toile (ça marche aussi pour la femme))
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S'asseoir sur les marches,
regarder le soir tomber,
le pin et l'amandier s'estomper,
les martinets frôlent les cheveux,
le cœur s'amarre à la première étoile.
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La vie des objets, aussi surprenante que la notre.
Ma mère ne pouvait se douter
que la cuillère en bois qu'elle utilisait pour cuisiner
ses délicieuses patates aux oignons – par exemple,
dans un petit village de Franche-Comté,
servirait dix ans après sa mort,
à caler la fenêtre d'une caravane,
dans un hameau du Nord Luberon.
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Ce n'est pas que tu te sentiras plus forte, fillette –
tu ressentiras une autre force.
(En fait si, tu te sentiras plus forte aussi.)
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Acheter les dorades sur le port,
leur faire faire un tour de grand roue,
puis dorer les dorades au four,
déguster en douce compagnie,
dans une lumière d'or.
Comment détache-t-on son regard de la mer ?
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Voilà la page qui se tourne :
la forme sans le fond.
C'est ce vieux monde qui est mort,
celui où l'on pense sans rigueur.
Ou d'une façon malhonnête.
Celui des limites et des frontières.
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- On se voit quand ?
- On laisse passer les ponts, on voit après.
- On laisse passer les ponts - et l'eau dessous…
(Avec Flore)
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J'étais brillante,
mais je ne l'ai jamais su.On m'a toujours dit
que j'étais belle.
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4428 km entre ma caravane et Grozny,
Mappy ne me dit pas combien pour Alep,
on ne peut pas calculer quand il faut traverser la mer.
Sous nos yeux de vivants.
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Parfois, comme une révélation au détour d'une phrase,
la sensation terrible d'une grandiose
dérision.
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