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Tous nos petits arrangements,
toutes nos humaines lâchetés,
toutes nos légères entorses morales,
tous nos jours en creux de vague,
c'est étonnant comme nous les refusons
aux riches et aux puissants.
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Tomber sur une note d'avant :
Comment un jour s'abandonner à nouveau à l'intime ?
(fastoche, un jour, c'est là, (ou pas), c'est tout)
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Assister à une brève cérémonie officielle sous un soleil bienveillant
Partager l'apéritif qui le suit avec les chasseurs du village
Prendre le thé en devisant des sciences de l'éducation
Entendre Eye of The Tiger au banjo
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Se réserver toujours des moments de solitude,
non pas pour fuir les autres,
mais pour suivre le fil de soi.
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A cause du matin,
du ricochet de l'aube,
de l'air chafouin de l'air,
parce qu'au début du jour,
rien ne ressemble à rien.
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L'or du coucher de soleil
te déniche dans l'abri,
les ombres d'arbres chinoises
dansent sans rompre -
percluses de lumière.
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Il se comportait comme Léon Tolstoï qui, lorsque Rilke lui dit qu'il devait écrire, déclara : "Alors écris, pour l'amour de Dieu !" Faulkner se montra encore plus pervers. Quand on lui demanda de quoi un écrivain avait besoin, il répondit : "De papier et d'un crayon." Autrement dit, trouve toi-même, il n'y a pas de raccourcis. Il faut y consacrer ta vie entière.
(Jim Harrison in Le vieux saltimbanque)
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- Allez Chouchou, je crois en toi, tu es forte, tu peux surmonter ça : la pleine lune, les hormones… !
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Parfois, le prochain livre tourne autour,
vire à l'intérieur.
Ne pas baisser la garde.
Pas tout de suite.
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La parole que les femmes expirent de leurs entrailles,
respire le monde nouveau,
inspire le respect.
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S'il fallait attendre, je serais là sans que rien autour ne vienne éteindre ni les heures, ni la nuit, ni les rires épais, ni les lumières qui clignotent le soir, ni même les étourneaux qui, d'un seul élan, emportent tout sans égard, ni même l'attente d'une absence, la même encore qui se languit.
Je n'attendrais que pour le plaisir d'attendre. Et s'il fallait ne pas attendre je serais là encore, ton parfum dans l'air.
(Isabelle Bonat-Luciani in Quand bien même)
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Aux pas de l'oiseau
sur le toit de la caravane,
la silhouette d'Hitchcock passe devant le hublot.
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[…] comme si le monde lui-même était une séquence animée de désir et de jalousie, de haine de soi et de grandiloquence, d'échecs et de succès, une boucle étrange et infinie, que vous ne pouviez pas vous empêcher de regarder car, malgré tout ce que vous saviez maintenant, c'était toujours très intéressant.
(Meg Wolitzer in Les intéressants)
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De bonnes nouvelles de la Comtesse des terres boréales,
parfois il faut boire la tasse pour avoir le réflexe du coup de pied
qui nous remmènera à la surface.
Dans la tasse, le vin jusqu'à la lie.
Parfois, l'un de nous, comme ça,
revient de loin.
Nous relève tous.
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Dans la saveur du raisin,
les matins frais au ciel rose,
les fêtes des vendanges,
la saison qui change.
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Ici la choucroute est aux poissons de mer,
elle se mange dehors,
on traîne jusqu'à l'apéritif du soir.
Un jeune homme de 96 ans raconte le soldat radio qu'il était à la libération de Paris,
août 44 en direct, par la porte d'Orléans.
L'Histoire s'accompagne d'un vin blanc sec.
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Au milieu de nulle part,
un ancien, dégingandé et jovial, arrête la voiture.
Je l'emmène jusqu'au prochain carrefour.
Il me raconte sa vie de mathématicien suisse.
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en moi la puissance du papillon
et la faiblesse d’un taureau
en moi la fragilité des montagnes
et la solidité du fil d’araignée
le vacarme des pattes de fourmis
et le silence de la mer
en moi la vie mourante dans le cocon
et la mort vivante chez les passants
en moi le vert des feuilles d’automne
et le jaunissement de l’herbe en mars
en moi juillet
il ne reviendra pas en juillet
en moi l’instant
où le cœur prend son repos éternel
pour que tout finisse
pour qu’en moi advienne
ce qui n’est pas encore
(Fadwa Souleimane in Terre à ciel)
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Les pattes de mouche,
les grattements de la plume ou de la mine,
le glissement de la bille,
les ratures – surtout les ratures,
écrire n'est plus ce mouvement.
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Je crois que tout souffre dans cette vie.Ne soyez pas trop effrayé par cette phrase; je pourrais aussi bien dire et ce serait aussi vrai : tout se réjouit dans cette vie.
(Christian Bobin)
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