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Nous aimons toujours pour la première fois
l’œil plein d’un premier soleil à venirLe réel nous soulève au-dessus des herbes
là où viennent boire les bêtes
du cœur des sourcesUne coulée d’air nous retient
entre deux visages
comme une parole en route vers la mer.Nous aimons toujours pour la première fois.
(Marylise Leroux in Le temps d'ici)
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Revenir sur des lieux,
se souvenir d'un visage de soi,
d'impressions cellulaires,
mélanger, remuer,
déguster les yeux doux.
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Au milieu du champ,
une femme chante du jazz dans l'enceinte Bluetooth,
nous inventons le monde,
la musique l'assemble.
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On reçoit des Whatsapp des amis, des photos des unes sur les plages de Marie-Galante, des vidéos des autres dans la neige suédoise. Ici, nous suivons notre cours, le Royaume accueille ses prémices printanières, les jours rallongent. De temps en temps, nous déjeunons dehors, sans craindre le plein soleil. Nous ne sommes pas dupes, nous savons que l'hiver n'a pas quitté les lieux, qu'il nous faudra encore arrondir le dos.
N'empêche que c'est toujours ça de gagné en douceur.
Je fais en ce moment l'expérience de la blessure par écriture.
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la nuit parle
des mondes qui tombent
et s’entrechoquent
pourtant les verbes dorment
planètes autour desquelles gravitent les phrases
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Je suis consolée de tout
à savoir qu'il y aura toujours des livres
et des joueurs de blues
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Goupil traverse serein -
en petites foulées.
Croiser un renard
sur le Chemin des Lièvres
ne s'invente pas.
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Je serais cet étourneau dans le mouvement de tous,
pixel de la vague vibrante,
haut dans le ciel des vignes.
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Quand l'orage fait vibrer la caravane, parfois je mets la musique à fond, d'autres fois j'éteins la lumière, j'ouvre les stores, je regarde le spectacle, au chaud, à l'abri.
Impossible de ne pas penser à ceux qui n'ont pas de toit.
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Sous le ciel blanc,
les collines disparaissent dans la brume,
l'espace d'une matinée livrée à elle-même,
le Royaume interrompt ses programmes.
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Nous sommes génération charnière
entre deux civilisations,
nous aurons accompagné notre mutation -
nous sommes 1.0.
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Dans une autre vie, je voudrais m'appeler Simone.
(Tout de même : Veil, Beauvoir, ... (Envoiture))
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Quand dans un salon de thé cosy, en cette fin d'après-midi,
il passe en fond sonore Higway to Hell d'AC/DC,
se dire que non seulement les temps changent
mais certains ont déjà beaucoup changé.
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Nous aimerions toutes tellement
que personne ne cherche à prouver
qu'il y a forcément dans nos rangs
la même proportion de bêtise, de cruauté, d'inconscience, de crapulerie, …
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A l'enterrement d'une feuille morte
On se disait qu'il se passait quelque chose.
Ce n'était pas seulement la mort d'un chanteur à succès.
On sentait qu'il se passait autre chose.
A la retombée des émotions et des réactions, on a compris petit à petit.
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Dans la folie de l'obéissance d'être en vie, j'accuse l'infinie gourmandise jubilatoire de mon cerveau, de m'inonder du désir impalpable de jouer avec les lettres et raconter l'invisible qui vit en moi.
Babouillec in Algorithme éponyme
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Face à notre difficulté à distinguer croyance et connaissance,
Saint Thomas complote pour devenir le patron du Net.
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Bingo attire l'attention de la tablée sur la simplexitude des choses,
l'assemblée apéritive adoube le terme –
mais sans scribe l'oublierait.
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Il arrive que tout le monde ne soit pas d'accord à la tablée,
le ton monte, on se chauffe, on se crie,
puis on passe au dessert et à un autre sujet -
on trinque à notre science de vivre ensemble.
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Parfois je me sens perdue, comme nomade de moi-même. D'autres fois je sens des racines se déployer, jeter l'ancre là où j'ai trouvé refuge. Dans ce nouveau royaume, accueillant, bienveillant, et d'une somptueuse beauté.
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