Une théorie sur la théorie du complot

Penser que tout est sous contrôle, calculé,
que le réel pouvoir est aux mains de quelques uns,
au fond rassure.
A part ces quelques uns,
personne n'est responsable de rien -
lavage de mains mondial.

Sur une remorque de tracteur
posée dans un champ d'herbe coupée,
dans le froid, le vent, la nuit,
un ange chante Springsteen.
Avec du cœur.

We'd go down to the river

Sur la route entre Gordes et Lioux,
aux environs du lendemain,
à quelques mètres en plein phares,
un sérieux sanglier gris traverse tranquillement,
grimpe sans effort le muret d'une propriété.

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Parfois, tout est dans la distance,
trouver la bonne, la tenir.

Méditation debout

On se recueille quand on marche.

On fait « régime de silence », oui
mais aussi je veux dire : on agrège,

on consigne parmi la complication
des rapports les segments significatifs.

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Mets l'ange,
choisis une carte.

Souvent une odeur
ou une ambiance,
un mot parfois,
tout un univers alors surgit de la boîte noire,
le temps soudain déserté,
sa propre vie de dehors et de dedans,
une étoile, une poussière,
un éclat de rire.

- Les Chinois nous sauveront avec des voitures électriques.

(Blondie – 13h21)

Eloigner le désir d'absolu,
la réalité est bien plus intéressante.

Je serai dans le Nôôrd les 29 et 30 septembre en compagnie d'Estelle Fenzy et Fanny Chiarello, pour deux lectures dont une partie d'inédits.

On s'y retrouve ?

Au top 10 des plaisirs infinis –
rouler dans la nuit et la musique.

Bonus : le renard qui traverse nonchalamment la route de la Combe.

Dans la douleur, la joie, ou le fatalisme,
parfois aller plus loin que soi.
En revenir agrandie.

Dans le top 5 des plaisirs infinis -
lire sur la plage

Le mois doux touche à sa fin,
le prolonger jusqu'au prochain.

La maman des dragons,
elle est bien gentille.

Nous apprendrons à oublier la chaleur,
pour  qu'elle nous ignore.
Nous sortirons la nuit,
lorsque la peau retrouve les contours du corps.
Nous vendangerons au milieu de l'été
des vins secs et noueux.

La première est pour les points forts,
la seconde pour ce qui entrave,
tu souris à toi-même
en inscrivant ton idéalisme
dans la bonne colonne.

Parfois, c'est ce qui fatigue -
prendre au sérieux chaque phrase.

Ma tendresse aux pirates aux dents fragiles,
aux tatoués perdus en mer,
aux jolies bourgeoises défoncées,
aux fous qui dansent,
aux alcooliques amoureux -
aux élégants clochards de la vie.

Parfois, le rock'n roll envahit les lieux,
il gare ses voitures autour de la caravane,
déplace les tables et les chaises,
fait vibrer les murs du Royaume,
rejoint la lune.

Bon pied, bon ail –
comme on dit en Provence.

(Dam – 22h26)

Les travaux en cours bientôt terminés,
les suivants déjà à la porte,
un fleuve jamais interrompu.
Qui ne trouve pas la mer.

Des cigales dans le pin,
une sauterelle dans la nuit,
un papillon sur la main,
un criquet dans mes habits,
un oiseau entre les pattes du chat.

- C'est vrai que tu tapes sur le système !
En fait, tu en voudrais un où l'humain ne serait pas humain.

Des poussières de soleil
dans la carafe de rosé.

Ce n'est pas comme si
le Groenland était en flammes,
ou les nazis dans la rue.
Quand nous rions,
nous ne fermons pas les yeux.
Nous prenons soin de nous.

Sur les routes étroites du Royaume,
nous croisons d'énormes SUV rutilants,
des décapotables à foison -
avec ou sans blondes dedans,
la voiture de James Dean, celle de James Bond,
des grosses autos avec chauffeur et vitres teintées.

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