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Poussé par le vent,
en deux mouvements d'ailes,
le rouge-gorge sur la souche,
rétablit l'équilibre.
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Je me renseigne dans le dictionnaire.
Il est dit que cela vient du latin ardere -
littéralement : brûler !
Je demande à revoir le contrat.
Mais c'est trop tard,
les poètes, déjà, en font leur printemps.
Faut dire qu'ils s'y connaissent, question brûlures.
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On empile les couches de laine sur la peau,
Sibériens des forêts –
slaves, vaillants, et romanesques,
surfeurs de glace sur la vague de froid.
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Un rendez-vous dans une librairie mythique, Le Bleuet à Banon,
avec mes joyeux compagnons de poésie,
tu viens ?
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Lorsque tu prendras la parole
dis leur bien
ne leur fais pas de mal
ne cache rien
les secrets s'ils ne sont pas heureux
mangent toute la beauté
qui passe à leur portée
Lorsque tu prendras la parole
tiens-toi droite
tes deux pieds en ancre de bateaux
ne pense pas que la terre tourne dessous
à plus de mille kilomètres heure
encore une réalité
à laquelle ne pas penser
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RETOUR AU PAYS
Il fait juste le temps qu’il faut.
La nuit est telle que je l’avais laissée
Les lueurs sont les mêmes,
Les ombres.
Je reconnais chaque rue, chaque brique.
Tout est si familier…
Cet endroit n’est pas si mal en fait.
Pas plus factice,
Pas plus onirique que bien d’autres.
Pas meilleur, non,
Mais pas pire.
Peut-être pas ce havre de paix qu’on aurait voulu,
Ce lieu de repos auquel on aspire,
Mais pas si mal…
Pas pire.
(Laurent Samié in Traction Brabant)
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Comme si l'hiver
par grand vent
voulait déloger le printemps -
un pied sur le territoire
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Je ne fais rien mais je ne m'y fais pas.
C'était terrible à Paname, ces tentes sur le trottoir glacial.
Cette jeune femme dans son sac de couchage.
Ce vieil homme installé au milieu, sa bouteille, sa radio.
Ce type ramassant tous les cartons qu'il peut.
Là, ça déconne.
La cinquième puissance mondiale ne peut laisser des humains à la rue.
C'est de la mathématique.
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Il s'agit de cueillir
tous les chants d'oiseaux
Et de les coudre à l'envers du jour
(Dominique Bergougnoux in Revue 17 secondes)
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Le jeune homme assis à côté de moi dans le train,
choisit, commande, et paye sur son téléphone.
Puis il va chercher sa commande à la voiture bar,
revient avec son sandwich cinq minutes plus tard.
Il m'étonne encore – ce présent futuriste.
(Je me demande si on peut se faire livrer)
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Faut pas embêter les ornithorynques !
(collectif - 3h41)
(Ils ont des aiguillons venimeux (Le savais-tu ?))
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Evoquer Bobby Lapointe entre deux pina colada,
chercher un tuto pour faire un émoticône pomme de terre,
inventer le hashtag touche pas à mon porc -
rire ensemble est le présent du temps
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Lever de soleil sur les immeubles pâles,
premiers gyrophares -
les lumières de la ville.
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Je pense souvent, à ce que disait Benoîte Groult :
Je suis née sans droits, je les ai vu arriver un par un.
C'était il n'y a pas si longtemps, elle est morte en 2016, est née juste une quarantaine d'années avant moi. Elle ne fait pas partie d'une autre histoire, elle avait à peu près l'âge de ma mère.
J'y pense souvent à mes aînées qui ont brûlé leurs soutiens-gorge, qui se sont unies pour transformer en profondeur l'esprit du monde, je pense aux hommes déroutés participant à ce mouvement - qui vient de faire un pas encore.
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Il te faudra sans doute
creuser de longs tunnels de solitudelancer de frêles passerelles
se balançant au dessus des abîmesretrouver les chemins perdus du temps
dissimulés sous les broussailles
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Je n'en manque pas pourtant,
il dit que ce ne sont pas les mêmes.
L'ophtalmo insiste :
je vous prescris des larmes,
matin et soir.
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La bibliothèque de Fuveau propose
... un mardi littéraire spécial,joyaux stylistiques, une rencontre inédite avec des auteures et leur éditeur, la promesse d'un
moment d'intenses découvertes, une pause beauté/douceur dans nos vies au rythmes effrénés...Avec Isabelle Alentour, nous y lirons, mardi 6 février à 19h, des extraits de nos livres publiés à La Boucherie littéraire
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Nous sommes partis le matin, il a plu pendant les 603 kms.
Nous avons traversé un tunnel gris, battu par la pluie et la neige.
Nous ne retrouverons le soleil qu'au retour.
Entre temps, nous aurons traîné dans une maison chaleureuse, fait des confidences aux amis, joui de l'instant et de son harmonie, marché dans les rues de la ville sous crachin, visité la campagne dans la brume, bu la gentiane avec tante Madeleine.
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