ANIMAL EN ATTENTE

Tu ne crois pas aux révélations
et cependant, qu’attends-tu là
                   debout
au milieu d’un quelconque jour ?

Se tenir droit
est déjà une façon de croire.

(Javier Vicedo Alos in Terre à Ciel)

- ...Je n'en suis pas revenue !
- Tu as toujours été une parvenue !

(Coco - 21h26)

Un rappel d'été dans la douceur de l'air,
le ciel console de la fin de la fête.
Dans les livres épars,
les mots tracent les jours passés.
Quand le soir arrive,
on remet une bûche,
et l'on ouvre,
plus grands encore,
les bras.

Trouver de l'amour et de la poésie
dans un poulet au curry.

(même si en fait c'est de la dinde)

Il ne faut pas confondre la luminosité.

(Melchior - 12h54)

On ne peut ni les vouloir, ni les chercher,
On espère juste s'en souvenir.
Ils ont la plupart du temps quelque chose à voir avec la poésie,
c'est la nature des moments de grâce.

On est en poésie putain de merde !

(Le Boucher du Luberon – 22h50)

C'est facile de t'aimer.

A l'atelier d'écriture

Pourquoi vieillir ?
Parce que la poésie est partout.

Personne n'est une science exacte.

(Alix - 15h43)

Les questions que l'on peut se poser

Et si l'insecte que j'attrape par les antennes
pour le sortir de ma caravane
vivait une expérience mystique ?

Fillette,

La mesure d'une histoire,
se révèle, comme le reste,
au premier regard.

La tempête sur toutes les parois de la caravane,
comme une autre chanson de Bob Dylan.

Depuis l'enfance,
souvent le vent m'appelle.
C'est une histoire sans corps,
échevelée, et personnelle.

Flash urbain
ou la poésie gallinacée
(Cavaillon - 9h)

Un rond point dans la zone industrielle de la ville.
Sur le bas côté, une poule picore dans une flaque d'eau.
A quelques centimètres,
les roues et les fumées des voitures et des camions.
Autour d'elle, une flopée de poussins.

Ici et maintenant ! Rien d'autre n'est garanti.

(The blacklist- saison 3)

Féminins naturelles

La blessée accueillie,
tu soignes la tenue.
La sorcière blanchie,
tu prends soin de ton sort.
La guerrière au repos,
tu lâches la pression.
La sauvage préservée,
tu laisses libre le cours.

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- On ne refait pas sa vie, on la vit par tranches.
C'est pas grave, tout ce qu'il faut c'est que les tranches de vie soient jolies !
(Zabou - 16h48 (Déjeuner dominical))

- Tout est dans Rabbi Jacob !
(Dam – 20h14 (Fin du déjeuner dominical))

Au comptoir

- Je ne peux pas venir à ton anniversaire samedi, je vais à la crémaillère d'Ivy.
- On n'a qu'à rassembler les deux fêtes ! Tu dis à Ivy de faire sa crémaillère chez moi !
-...
- En plus ça ne s'est jamais fait : une crémaillère ailleurs !
-...
- Une crémailleurs !

Le village voisin disparaît corps et biens
dans le brouillard du matin.
Le jour sera pourtant gorgé de lumière.

Ecrire, parfois,
revient à se cambrioler soi-même.

Ils ajoutent une couverture sur le lit,
ils font rentrer du bois,
mais - fort aise - ils continuent de chanter,
c'est juste qu'en plus,
ils dansent.

Vivre sans ambages

Fondre devant un homme
qui se préoccupe du niveau d'huile dans votre moteur -
comme s'il vous offrait un bouquet de fleurs

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Au cœur du Royaume

- Je cherche du boulot.
- Ridley Scott cherche une secrétaire.
- J'aimerais quelque chose de plus simple.

Ces jours précieux où

L'amour déborde
Le passé, le présent, l'after, se mêlent naturellement
Tu finis par danser avec les autres

Il s'étonne que je lui parle de foot, ensuite il comprend.

Je n'aime que les matchs de nuit. Avec les éclairages, les joueurs ont deux ou trois ombres, parfois quatre, et cela fait comme des étoiles qui bougent sur le terrain, elles s'éloignent, se rassemblent, forment des figures.

Il rit, puis lui aussi ne voit plus que cela :
la danse des étoiles aux pieds des joueurs.

Il faudrait oublier l'opacité, et tout ce qui sépare d'un autre, et malgré les gestes et les mots que nous avons. Car nous avons des gestes et des mots ! Ce sont les pensées qui manquent : on ne sait pas tout se dire, on ignore ce qu'il y aurait à avouer, on ne peut penser dans le temps qu'il faut pour l'exprimer, tout ce qu'on pense dans le temps qu'il faut pour le penser. On ne peut même pas tout se confier à soi-même.

(Alice Ferney – La conversation amoureuse)

Au cœur du Royaume

A observer les voitures sur les routes,
on repère quelques lois du quartier.
L'une d'elles par exemple :
il faut être blonde pour conduire
ou monter dans une décapotable.

(bon, tant pis !)