• Une anecdote et des aphorismes.

    Vingt deux heures, on frappe à la petite fenêtre du bureauchambre.
    Je ne le reconnais pas tout de suite, cela doit faire deux ans que je ne l'ai pas vu.
    Un ami de l'Etudiant, il vient fêter son Capes, il se fiche que l'Etudiant ne soit pas là, nous discutons des heures, à propos de l'état du monde.
    Il fera un bon professeur.
    Un bon professeur allumé.
    Il transmettra sa passion de l'Histoire
    (déjà tout petit).
    Il transformera des vies -
    c'est le job
    (tenu d'avoir la classe).

     

    Attendre un bus qui n'arrive pas ça m'ennuie… m'ennuie moins le car…
    (Jean-Philippe Goossens)

    Rater un concours de circonstances n'est jamais le fruit du hasard.
    (Massimo Bortolini)

    Plus que les roses, les rêves ont aussi des épines.
    (Pierre Desagre)

    Ma vie, c'est toute l'histoire de ma vie.
    (Pierres Castermans)

    Le poète descend du songe.
    (Suzy Cohen)

    Astérisque et péril.
    (Jean-Philippe Querton)


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  • Parfois juste un peu de lumière
    suffit à faire un feu d'artifice


    Retour des sources

    Je conduis
    tous les enfants dorment
    le souvenir de toutes ces fois
    où je conduisais
    tandis que les enfants dormaient
    je reconnais ce sentiment
    rouler
    aller de l'avant
    avec à vos côtés
    le trésor de votre monde
    ronflant paisiblement
    Un esprit observateur
    noterait quelques différences
    les enfants sont adultes
    la voiture confortable
    appartient à l'un d'eux
    ils ont choisi la musique
    Mais les sentiments
    n'ont pas affaire à l'esprit
    aussi observateur soit-il
    je m'en tiendrai
    au sourire béat de mon âme


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  • Mon cher Coloc Bingo,

    Le berceau familial,
    quarante ans plus tard,
    accompagnée de mes enfants
    (mon sourire béat),
    une boucle se boucle,
    et la mémoire revient.
    La nuit au son des clochettes des vaches,
    la montagne tout autour,
    l'accueil des cousins,
    les ingrédients qui en font l'humanité :
    gentillesse, simplicité, intelligence.
    L'histoire se déroule, avec beaucoup de rigolades
    Regardez, c'est une photo de votre arrière grand-père, il s'appelait Alphonse !
    Et son nom de famille ? C'était Danltas ?
    Que la généalogie te soit douce.
    Bien à toi,

    Liberté, équité, franginité,
    Lady Day, enracinée.

    Une photo en pièce jointe.

    De la fenêtre de la chambre où je dors.
    La vallée verte, les vaches (qui tintinabulent)
    la forêt de sapin,
    au loin les montagnes.
    L'une d'elle très loin, le Mont Blanc.
    Dans le ciel nuageux, un aigle déployé.
    (et là, c'est sûr, ce n'est pas une buse)


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  • Un plaisir, une interrogation et un poème.

    Regarder un film, avec dedans des hommes musclés en pulls moulants.

    Préparer un bagage pour un week-end retour aux sources (la mienne s'appelle La Loue) à l'autre bout de la France. Quel temps fait-il dans le Grand Nord ?

    Dans une autre vie
    je me marierai avec toi
    ou le Facteur Cheval


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  • Un repas de rois (avec dessert), des observations, des rigolades et des conversations de table ronde.

    De Gaulle est un gitan homosexuel.
    Des jeunes filles débarrassent la table comme un ballet de grâce.
    Au dessert, j'ai l'assiette de l'ange.
    Gilda, la fille d'Einstein nous dit qu'il est la seule personne qu'elle connaisse qui emporte en vacances des livres de maths. Moi aussi.
    (Je veux dire que moi aussi c'est la seule personne que je connaisse qui lit des livres de maths sur la plage).
    Quelqu'un trouve que nos impôts servent à payer la culture pour certains, ainsi que d'autres choses comme l'avion (personne ne prend l'avion autour de la table, nous avons l'empreinte écologique de braves gens).
    Un autre pense qu'il faut faire un deal : on mange tous, on vit tous en sécurité, après chacun fait ce qu'il veut.
    Cela amène le débat libéralisme et liberté.
    Ensuite c'est gâteau au chocolat et silence.
    Arrive sur la table le dromadaire de Tartarin de Tarascon.
    Puis Coloc Bingo et Einstein miment la guerre 39/45.
    Gilda dit que l'Amérique est conceptuelle.
    Le nombre d'or est un plus racine de cinq, le tout sur deux.
    Parfois, on ne peut pas savoir quand finira la nuit


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  • Une fleur à l'âme, une rigolade et une citation.

    Cadeaux au Patio, des places pour la générale d'un opéra du festival de Zaï.
    Théâtre du Jeu de Paume, à l'italienne, rouge et or, pas de toilettes mais des lieux d'aisance (le vocabulaire ne change rien à la fonction, finalement).
    Avec la Fée du bureau d'à côté, nous avons la loge au balcon la plus près de la scène. Nous voyons les musiciens dans la fosse et les chanteurs sont à deux mètres.
    Trauernacht de Bach, une mise-en-scène simple et superbe, un chef d'orchestre qui doit à peine avoir trente ans fascinant. Et ces voix qui vous empoignent le cœur.
    (j'ai un instant les larmes aux yeux, je souris en pensant que je fais ma Pretty Woman)
    En sortant, dans les petites rues, je remarque comme cet art sied bien à la ville
    (trêve dans la lutte des classes).


    Conversation à propos de Copé qui rémunère sa femme via l'Assemblée Nationale en tant que conseillère (une broutille, 4750 euros par mois), on rigole de leur gourmandise.
    (Bien que cela tourne à la boulimie, ils ne laissent vraiment rien du gâteau)

    La vie ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie.
    (Sénèque)


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  • Une arrivée inopinée et des conversations.

    A peine assis autour de la table ronde, Einstein nous fait dire que la preuve par neuf n'est pas fiable et n'est plus enseignée depuis longtemps.
    Chaque jour les vérités changent dans ce monde nouveau.
    Ensuite il nous fait part d'une découverte scientifique. Si j'ai bien compris, une partie de nos neurones est constitué de neurones miroirs : quand tu fais quelque chose et que je te regarde, j'active les mêmes neurones que toi.
    Je te regarde faire, je fais exactement la même chose que toi dans ma tête.
    Je mesure l'importance de l'information, mais je ne sais trop qu'en faire.
    Après, nous parlons du grand mystère de la lymphe – le mot sent la magie.
    Puis nous rigolons des affaires politiques, leur énormité, nous savons qu'il ne faut pas rire de la mafia, mais parfois on ne peut s'empêcher.
    C'est tout ce que nous pouvons faire, nous n'allons tout de même pas en pleurer.
    Si ?


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  • Une vidéo (Blanche-Neige sort de ce corps) et une citation du jour.

    Au matin, je délivre (je suis Dieu, en ce moment),
    pris à l'intérieur dans la moustiquaire, un grand papillon brun et doré.
    Au soleil nuageux, de l'après-midi, je suis dehors, je décape une vieille fenêtre
    (Dieu est bricoleuse, le lundi),
    vient se poser sur mon épaule un grand papillon brun et doré.


    Le jour où l'on va apprendre que l'UMP a aussi acheté des disques de Carla Bruni .....
    (Michel Embareck)

     


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  • L’inventaire du jour

    Des plumes d’oiseau sur mon lit à l’aube
    (John Pantoufle, grande chasseresse)
    Un anniversaire blessé qui s’estompe
    (je me rapproche de la prescription extinctive)
    Une lecture des textes d’un écrivain que j’aime avec musique et soleil couchant
    Un repas de rois sous une tonnelle de glycine
    Des femmes rieuses et des hommes aimables
    (dont un)
    Une conversation à propos de la sagesse et de la non-sagesse
    Une panne de voiture sous la lune rousse
    Un rêve charnel


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  • Ma chère Frangine,

    L’été hésitant
    nous épargne à ce jour
    les grandes chaleurs.
    A écouter les alentours, le sentiment d’arpenter les souterrains du monde nouveau.
    J’ai plaisir à te lire accompagner, devancer, initier, le mouvement.
    Guerrière Pacifique dit que nous allons gérer comme des bouquetins. Et cela la fait rire.
    Avec Flore et Lulubelle, travail sur scénario et inauguration de la tonnelle N°4.
    Imposante et solide, de paille et de bois, elle attend les tablées et l’été.
    L’Étudiant arrivé emplit la maison de jeunes gens hilares.
    Je travaille à la légèreté.
    Que le voyage te soit doux
    Bien à toi

    Love and be wild.
    Lady Day, chaotique.

    Une phrase du jour politique en pièces jointes.

    Jusqu’à la couleuvre qui fait déborder le vase.
    (autour de la table ronde)


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  • C’est moi qui commande (2)

    Au soleil couchant
    pris entre carreau et rideau
    un papillon blanc s’obstine
    comme s’il voulait traverser la vitre
    comme si son battement d’aile
    allait changer la face du monde
    la structure physique de la fenêtre
    J’admire en transparence
    ses ailes et leur ombre
    un ballet japonais
    subtil
    gracieux
    puis réalise sa souffrance
    et l’en délivre
    Ensuite je suis Dieu
    contemplant son œuvre
    une vie de papillon
    regagnant la lumière
    dans le soleil couchant

    (A poor lonesome butterfly)


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  • Parlons des petits escargots blancs.

    Je me taisais,
    niant une réalité sourde et rampante.
    Ils sont de retour.
    Une vingtaine sur ma voiture,
    a pris l’autoroute avec moi,
    a passé la journée sur le parking du Patio.
    J’ai vu la pancarte sur mon auto :
    Découvrez l’ivresse de la vitesse,la ville, et d’autres ciels
    Voyage gratuit !

    Parlons des petits escargots blancs,
    pas des gros escrocs nains
    que l’on met en examen.
    Peut-être y a-t-il dans le monde nouveau
    une justice.
    En attendant de voir,
    fructifie mon capital
    de petits escargots blancs.


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  • Une vidéo du jour :

    La petite épicerie, aux feux, à l'entrée de Tuisper.
    J'attends dans la voiture le Berger-des-rues qui est allé acheter des bières.
    Un type devant l'épicerie, cheveux courts, pantalon de tergal et polo noirs, lunettes de soleil et cartable noirs.
    (très man in black)
    Il s'accroupit, juste devant ma fenêtre, il sort de son cartable un plastic (sac de congélation), contenant des papiers, un passeport et un portefeuille.
    Il sort le portefeuille, en tire une liasse de billets.
    Et les compte, accroupi dans la rue, à un mètre de moi (sans me voir).
    Je compte avec lui : 350 €.
    Il range le tout, fait quelques pas en direction du magasin, me tourne le dos.
    Puis il s'accroupit à nouveau, et je le vois recommencer les mêmes gestes.
    (Rubrique : les gens sont comme ils sont)


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