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LES ANGES ONT PARFOIS DES NOMS DE TRAIN
Hélène Dassavray
Épisode 31
Changement de programme (2)
Elles tiennent à ce que je raconte mon exil, dans ce sens là je trouve les mots :
- Ma mère pleure en faisant la vaisselle et mon père aboie sur elle, moi j'attends que la caravane passe …
Elles aiment beaucoup la copine de Catherine et son délire sur les prénoms, elles étudient la question:
- Je dirais que les Coco sont de drôles d'oiseaux.
- Que les Marc sont aimables.
- Les Patrick sympathiques.
- Les Francis rebelles.
- Les François dangereux.
- Les Jean-François amoureux.
- Les Franz perdus…
Elles ne savent pas non plus pour les Bertrand.
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Un dîner en ville,
à la campagne,
une tablée de la cinquième dimension,
où l'on s'écoute, s'entend, se parle,
cash.
Quelqu'un s'étonne de ces hommes qui conversent presque davantage que les femmes et avec autant d'abandon – c'est comme cela dans le monde nouveau.Quelques sujets abordés, la solitude, mon succulent saumon au chèvre, le désir, les livre, les hommes et les femmes, le vin blanc, la droite et la gauche, les blessures, les fils aînés, la Creuse… et beaucoup de rigolades.
Dans une autre vie
je serai une conversation
entre amis
profonde et rieuse
je serai accompagnée d'un vin bio
- et local
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Ma chère Frangine,
Septembre le tendre
et ses journées de miel.
C'est le temps des projets et des résolutions.
Deux tempêtes solaires, paraît-il, sur nos têtes,
tant que le ciel reste bien accroché…
Le Chercheur répare la porte de la salle de bains, et améliore l'ergonomie défécatoire (il râlait comme toi de ce siège trop bas), Coloc Bingo toilette la prairie, je tente de me motiver pour le ménage d'automne, mais je rêvasse, je lis, disons que je consolide mon espace intérieur.
(j'esquive les tempêtes de soleil)
Je me pose des questions, personne pour me dire si ce sont les bonnes.
Je ralentis le monde, c'est déjà pas mal.
J'ai plaisir à lire les nouvelles de Paname, je suis désolée pour tes plantations, ces pigeons parisiens, gras comme des poulets, se croient décidément tout permis.
(cela me fait penser à ces personnes qui ont pris le pouvoir et nous gouvernent, ils sont gras et osent tout, pareillement (sauf que ce ne sont pas eux les pigeons))
Que le cosmos te soit doux
Bien à toi.Love, peace, and be wild.
Lady Day, sous parasol.Une phrase du jour en pièce jointe
P.J. L'excellence sinon rien.
(Blondie)
(conversation de femmes à propos des relations amoureuses (c'est le temps des projets et des résolutions))
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Deux photos du jour (animalier), trois tuyaux, et un poèmeAu pied de mon lit, une minuscule grenouille.
(on dirait un jouet)Sur la petite route derrière la gare à Tuisper, à la sortie du pont moussu, le câble électrique (ou téléphonique, je ne suis pas du métier) qui traverse la route.
Sur le fil, à toute vitesse, un écureuil.A la tablée, chacun donne ses phrases magiques :
Si ce n'est pas réglé dans deux jours, je change de fournisseur…
D'après l'association de consommateurs dont je fais partie…
Selon mon conseil…Dans une autre vie
je serai une guerrière pacifique
joyeuse solide et effrontée
j'aurai une science infuse de la nature
des grands yeux noisettes
et un karma du feu de dieu
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Un conseil et un poème.
Amis squatteurs, dans le cinquième arrondissement de Paname, vous ne vous faites pas virer si vous ne payez pas votre loyer pendant trois ans (on vous élit député même).
Dans une autre vie
je serai chauffeur de bus,
j'écouterai RMC, NRJ, ou Skyrock,
et personne n'aura le droit de me parler.
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Les chômeurs veulent un renforcement des mesures pour mieux contrôler l’efficacité du ministère du Travail
(Benoist Magnat)Conversation avec la Fée du bureau d'à côté, elle me donne de la force.
La force des femmes.Rigolades autour de la table sous la tonnelle,
la nuit tombe doucement,
la pleine lune lui dispute la lumière,
de fil en aiguille nous faisons découvrir Gotainer à l'Etudiant,
il dégaine Jean Ferrat.
Ensuite il nous fait planer avec King Krule, puis c'est Tarmac, Dr John, Oxmo …
une tablette 7 pouces sur la table,
des hululements dans le chêne au bout de la prairie.
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Deux constats et quelque chose lue je ne sais plus où
Si je ne m'abuse (et rien qu'ici)
Des ministres quittent le gouvernement pour désaccord
un ministre socialiste ovationné par le syndicat des patrons
un secrétaire d'état qui ne déclare pas ses impôts
un ancien président qui deale de la coke (en gros)
la vie privée du présent étalée sur la place publique
etc.Dans la prairie, les gouttes de rosée reflètent les dernières étoiles.
Là où je porte mon attention, je donne force et pouvoir.
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LES ANGES ONT PARFOIS DES NOMS DE TRAIN
Hélène Dassavray
Épisode 30
Changement de programme
Passeport et étrennes en poche, il ne me restait plus qu'à organiser l'évasion et surtout trouver le courage, en connaissance de cause, de leur faire tant de mal.
Il y avait un disque, rayé à force, qui me donnait de la puissance, Lavilliers et ses barbares venaient à sa rescousse : N'appartiens jamais à personne… Et puis, pour que disparaissent mes ultimes doutes, il me suffisait de penser à la vie auprès de Mina. Chez mes parents chaque jour était identique, chez Mina c'était toujours une surprise. Pour une fois je sais ce que je veux.
Pour gagner du temps, j’ai dit que je dormais chez Catherine où j’avais caché mon sac. Je laisse ma chambre propre et rangée et une dernière question : que vont-ils faire de cette pièce mauve, une autre chambre pour des amis fantômes ?
Je ne laisse pas de lettre, je n'ai rien trouvé à dire.
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Une photo et un poème du jour.
Dans la cuisine, l'Etudiant et un ami affairés à la préparation du repas,
à la table ronde, quatre jeunes filles attablées attendent.Dans une autre vie
je serai mère de Dieu,
je lui apprendrai la modestie, la relativité, et l'hygiène,
je l'aiderai à faire ses devoirs,
pointilleuse sur certaines matières,
notamment la création d'univers.
(j'aurai son avenir à cœur)
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Aux nouvelles poétiques
le départ d'une dame
croisée un jour
furtivement
remarquable d'élégance
des êtres parfois ainsi
ont une présence
dont on sait que l'on se souviendra
nous ne devrions pas
être avares de remerciements
pour leur existence
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L'été indien promis par Guerrière Pacifique
nous fait de belles journées.Vers deux heures du matin,
un cri perçant dans la prairie,
un oiseau fait grincer
la porte de la nuit.
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Sujets de conversations à la cigarette digestive et quelque chose lue je ne sais plus où
La marge, puis la marge de la marge, Yogi-les-bons-tuyaux et sa façon d'être pleinement qui il est, la décadence sociétale (on écrit des livres sur le lit du président du pays - et on en parle (partout)), le raisin presque mûr, le vin de l'année, l'amour et ses conjonctures, le canapé que Rocky vient d'acheter pour son nouvel appartement au village, les drapeaux de prière tibétains (cadeau de voyageurs de retour du Népal) que Le Chercheur a hissé à la place du smiley (effiloché jusqu'aux yeux), les facteurs, leurs incidences, ce que nous cautionnons en achetant un t-shirt made in China, l'envers du décor, le désir, le temps qu'il fait, et le monde comme il va.
Malgré toutes les ressemblances, toute situation de vie a, comme un nouveau-né, un visage unique, qui n'a jamais existé auparavant et que l'on ne retrouvera jamais plus. Elle appelle une réaction qui ne peut être préméditée. Elle ne demande rien qui appartienne au passé. Elle appelle une présence, une responsabilité. Elle appelle l'être tout entier.
(Martin Buber)
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Petit bilan d'été non exhaustif
D'innombrables tablées mouvantes,
autant de mondes refaits,
des rigolades d'anthologie,
des familles, des amitiés, à tous les stades,
plusieurs hectolitres de vin (rouge et rosé),
pas mal de cigarettes artisanales,
une tonnelle indestructible (jusqu'à nouvel ordre),
une table de cinq mètres digne d'un palais,
des anniversaires, des départs, des retours, des allées, des venues,
des poèmes (lus, écrits),
des petits escargots blancs, des moustiques, des tentes, un potager avec ses tomates et ses courgettes, des fleurs mauves, des livres, des musiques, des films en série, des paresses, de la gastronomie, de l'astronomie, des colères politiques, des vœux dans le vent…
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D'une lecture en cours :
Septembre est revenu comme si de rien n'était. Comme s'il n'avait pas tout emporté sur son passage à sa dernière visite. Comme quelqu'un avec qui on s'est foutu sur la gueule et qui revient frapper à votre porte quelques temps plus tard, ne dit pas bonjour, ne s'excuse en rien, et va directement vous taper une bière dans le frigo.
(Camille Bordas)
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LES ANGES ONT PARFOIS DES NOMS DE TRAIN
Hélène Dassavray
Épisode 29
L'étoile du berger
6 janvier. Comme les rois mages en Galilée…
La tournée est terminée, tous les vœux sont bien souhaités, l'année peut enfin commencer. Je regarde mon passeport, il me donne le vertige. J’ai même l'autorisation de sortie du territoire, j’ai réussi à faire croire que la réunion avec la prof d'anglais était reportée en février. Cette pauvre prof qui a attrapé toutes les maladies de l'hiver, incapable d'assurer cette réunion tant attendue ! C'est un phénomène étrange, ils savent que je mens, dans l'intimité de leur conscience ils savent, mais ils ne veulent pas le voir. Ce serait beaucoup trop compliqué, il faudrait se poser des questions, réagir, prendre des décisions. Ils croient que l'ignorance est plus confortable, je suis persuadée qu'ils se trompent. Enfin pas tout à fait, bien sûr que l’ignorance est plus confortable mais pour moi ce n’est pas le bon chemin
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Tablées de fin d'été, retrouvailles locales.
Les conversations autour des tables rondes se trouvent être de bonnes médecines contre les maux (de dos).
On y discute de l'insurrection qui vient, de l'amour et ses conjugaisons.
Le soir, je partage le repas avec trois hommes que j'écoute avec attention parler des femmes et de la paix des ménages.
Ensuite le sujet revient de l'inévitable en marche – il va bien falloir les virer nos aristos du XXI siècle qui n'ont pas de vergogne.
En attendant, nous buvons du champagne sous la tonnelle et rigolons des lois désuètes qui sont toujours en vigueur, il est important par exemple de savoir que tout le monde est censé avoir une botte de foin chez soi au cas où le roi passerait avec son cheval.
(A la tienne Etienne (Chouard))
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A la cigarette digestive, sous la tonnelle, au soleil couchant, conversation à propos d'Etienne Chouard et de sa bonne idée, face à notre impuissance politique et aux injustices sociales,
d'écrire nos règles (constituer une assemblée constituante).
C'est un homme à suivre (la cause du problème est l'absence de contrôle des pouvoirs, dit-il).
Croisé également aujourd’hui : Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire. (Pierre Rabhi)
Et puis toute une explication pourquoi le bâillement est contagieux et l'histoire des neurones miroirs, et des messages subliminaux, et tout le tintouin.
Ensuite c'est poésie :
je vais rester ici au tournant de la route à la courbure
de la baie au bout du promontoire à la cime
de la montagne aux bras ouverts de la mer à l’estuaire
du fleuve je vais rester ici
les pommes rouges les poires juteuses la semelle des chaussures
ne s’usent pas(Phoebe Giannisi)
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Ma chère Flore,
Parfois l'on dépasse nos limites
l'air de rien
de la même façon que l'on passerait une frontière
oubliant
les deux kilos de cannabis dans notre valise.
Tout cela pour dire : alitée, dos bloqué.
Je ne suis pas surprise, cela me pendait au nez depuis le début de l'été.
Je compte sur le repos réparateur et la conversation entre mon corps et moi.
Je lis les journaux, Valls a eu droit à une standing ovation à l'université du Medef, la classe… (socialement parlant)
cela noté il nous a tout de même nommé un ministre qui se prénomme Fleur, à suivre…
Je regarde des séries et écris des poèmes.
Tout de même, faire mourir le roi du Nord à la fin de la troisième saison, certains scénaristes sont sans foi ni loi !
Je t'espère heureuse dans ta nouvelle maison, nouvelle région, et l'autre qui gigote dans ton ventre, se préparant doucement à nous rejoindre.
D'après Lulubelle nous nous voyons bientôt.
Que le monde nouveau te soit doux
Bien à toi et à ton habitantFierté et solidarité
Lady Day, lombalgiqueUn poème du jour en pièce jointe.
P.J. Echouée sur le sable de la nuit
éveillée et endolorie
elle essuie la sueur sur son front
comme l'on chasse
à l'arc
les démons
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A la cigarette digestive nous supputons que le nouveau gouvernement ne sera pas du monde nouveau, nous conversons de ces aristocrates qui nous gouvernent - en train de passer les limites, nous cherchons des alternatives à la guillotine – personne ne veut cela, non ? si ?
(elle peut-être symbolique – cf l'Islande)
Cela noté, on voit bien que le pouvoir est à prendre, ça tire dans tous les coins.
Ensuite je lis de la poésie :
Ceux qui recherchent la lumière et la vérité sont quand même gonflés.
(Yves Artufel)
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Ma chère Frangine,
Il se dit à la fraîcheur du soir que bientôt nous ne vivrons plus pieds nus, portes et fenêtres grandes ouvertes.
A te lire, je te vois parfaitement travailler la terre de ton jardin partagé sous le ciel de Paname, j'ai toujours aimé l'expression de ce Paul, tu te souviens (nous l'appelions Paul Sud pour ne pas le confondre avec Paul Nord qui habitait Mirabeau), quand il partait aux champs il disait qu'il allait gratter le globe.
Des visiteurs de l'été, ne reste que le Chercheur, toujours occupé à la grande table, tu ne la reconnaitrais pas, il a même incrusté un cristal dans la frise qu'il a peinte sur les côtés. Elle devient une table pour un palais, il faut ce qu'il faut pour les tablées des rois du monde.
A ce propos, qu'apprends-je ? Crise au gouvernement ? En réalité peu me chaut, de l'actualité je retiens ce triste bilan de l'année 2013, ces (au moins) 453 SDF que l'on a laissé mourir dans la rue (nous n'avons de la Hollande que le nom).
Et puis cette phrase entendue à la radio : le monde est chaotique mais la vie est belle.
Nous accueillerons donc l'automne, sur les conseils de Coloc Bingo, paisibles et débonnaires.
Il s'annonce avec quelques projets qui devraient garder en éveil ma curiosité.
Mais aucun en atout cœur, si tu veux savoir.
Que cette fin d'été te soit douce.
Bien à toi.Peace, love, and be wild
Lady Day, en intersaison.Un poème en pièce jointe
P.J. Il faudrait savoir se laisser porter
comme les branches.
Il faudrait y revenir
comme on peut
avec ce qu’on a
avec ce qu’on n’a pas.
Aller vers le bleu.
Compter les étoiles
et jeter ce temporaire.
Ôter le surplus
qu’on tient pour précipices.
Il faudrait souffler
hors de soi
pour que l’infini
puisse entrer.
De nouveau.
(Isabelle Bonat-Luciani)
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LES ANGES ONT PARFOIS DES NOMS DE TRAIN
Hélène Dassavray
Épisode 28
Les filles comme moi
Je laisse passer la trêve de Noël. Il paraît que l'intérêt des adultes pour le rituel de Noël dépend de ce qu'ils ont vécu dans leur enfance, alors ça m'étonnerait que je me mette à aimer Noël un jour. Je n'ai jamais vu si triste ni si hypocrite cérémonie que les Noëls dans ma famille. Enfin, chez mes parents, je n’ai pas souvenir que nous ayons été plus de trois à ce repas morbide.
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Dans une autre vie
je serai chanteuse de blues
ma douleur aura la voix rauque
et son timbre
m'enverra faire le tour du monde
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A la cigarette digestive, une conversation à propos des charges d'officiers ministériels qu'achètent les notaires et les huissiers, nous leur trouvons un côté très royalistes, voire moyenâgeux. Puis nous faisons la révolution, nous instaurons un revenu plafond, à la fin du débat il est de cinq mille euros par mois (mauvaise nouvelle pour 4% de la population française, on ne va pas en faire un fromage)
Elvis à la radio, cela ne fait jamais de mal de revenir aux fondamentaux.
Puis je prends en plein cœur Le serpent qui danse de Baudelaire chanté par Léo ferré.
(mais on ne va pas en faire un fromage, n'est-ce pas ?)
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Dans une autre vie
j'aurai des cheveux longs
pour les sentir dans mon dos
quand je suis nue
j'essaierai de ne pas
coucher avec l'ennemi
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Une phrase du jour vue sur un mur et nos petits escargots blancs vus par Guerrière Pacifique
Mais dans quel monde Vuitton ?
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Aujourd'hui c'est poésie
Nous sommes la Nation
des Personnes Libres
nous demandons à vivre
tels que nous sommes
nous nous organisons
avec d'autres valeurs que le profit
notre loi n'est pas celle du plus fort
nous sommes de différentes couleurs
nous sommes variés
multiples
et infinis
nous sommes la Nation
des Personnes Libres
la liberté comme base
l'équité comme moyen
la fraternité comme but
dans la paix de l'âme
le calme de l'esprit
et la sérénité de l'être
nous somme la Nation
des Personnes Libres
nous demandons
reconnaissance
et respect.(Tacite)
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Une photo du jour
Fin d'après-midi, le soleil en pente douce derrière les chênes,
sous la tonnelle, un dernier rayon comme un projecteur sur le Chercheur et sa guitare
(une ballade, subtile et blues, accompagnée de La Brise et ses Feuillages),
du banc adossé au mur de pierre, à la dernière chaleur, je lis des poèmes d'amour,
à l'intérieur Coloc Bingo et sa marmaille regardent un film,
il reste les nappes à rentrer de la tablée de l'après-midi.
(si nous sommes créateurs du monde qui nous entoure, ce n'est pas d'ici que lui vient sa violence)
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LES ANGES ONT PARFOIS DES NOMS DE TRAIN
Hélène Dassavray
Épisode 27
Elève intelligente (2)
Décembre
Des cendres
DescendreJe suis bien consciente que c'est l'hôpital qui se fout de la charité mais je ne supporte plus de voir ma mère chialer. J’ai toujours vu ma mère pleurer en silence. Souvent quand elle fait la vaisselle, à se demander si c'est l'activité la plus triste qu'elle connaisse ou si elle est allergique au produit. Je sais depuis toute petite que ma mère pleure et je me demande pourquoi les adultes oublient qu'on ne peut rien cacher aux enfants. Elle est là, devant l'évier, et à sa façon de se tenir, de pencher sa tête sous un certain angle, je sais qu’elle pleure. Je n'ai jamais vu mon père pleurer mais je ne l'ai jamais vu non plus faire la vaisselle.
Lui il gueule, c'est ce qu'il sait faire, il ne crie même pas, il gueule comme un chien, comme si nous étions une famille de chiens, il aboie. Bien loin du monde du manège enchanté.
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